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Roger VIDAL

Renaissance

Nous avons survécu au monde artificiel,
Va la vie vient et va… fierté ? Fi nos surmoi…
La montagne, là bas pour nos cœurs siamois
Et la mer qui au loin se mêle avec le ciel
Qu’il n’y ait entre nous jamais rien d’officiel
Je pénètre ton cœur comme j’entre chez moi.

C’est la petite Afrique, enfin la toute proche,
Qui nous a vu pleurer et rire en même temps
L’un a l’autre collés, comme en un long printemps,
-Ah reste prés de moi, je suis là, je m’accroche-
Et tes mots a mi voix sans le moindre reproche
Tes mots, tes mots d’amour, ils resteront longtemps…

Ce chemin dans le dos, parcouru à genoux
N’était-il de passion, que passé, que passades,
Un soleil qui s’éteint au fond des cieux maussades
Non -m’as-tu dit- c’est lui qui s’ouvre devant nous
Et j’aurai mille doigts pour ces fils qu’on renoue
Et mille battements de cœur et d’embrassades…

Est ce pour germinal, sa profonde matrice,
Que j’aime cette femme en toi, le cœur du monde,
L’aube renouvelée, cette terre féconde ?
Viens apporte avec toi l’ultime cicatrice
Nous resterons blottis dans l’hiver au solstice
Et nous attendrons là que toute neige fonde.

Mon bien de peu, de rien, ton sexe sous ma main,
Mes noces de vermeil, ma neuve découverte
Ma passion à mes doigts, pour ta plaie entrouverte
Où je puise pour hier, ma sève et pour demain,
Ce parcours est de toi, pour moi fœtus humain,
Mon épouse maman, ma vallée de vie verte.

Viens je te garderai, torride et assoiffant,
Pour tout ce que tu es de vies abandonnées
Pour l’infini de toi, ces secondes données,
A la vaine illusion d’un parcours triomphant,
L’éternel oasis de mes rêves d’enfant
Et nous nous y perdrons, nos folies pardonnées.

Le 10 octobre 2008