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Roger VIDAL

Nos vies anodines


Vous êtes-vous penchée sur ces journées de fêtes
Peut être étions-nous là, au temps des crinolines,
Ce que furent nos mots aux vents doux des collines
Restera j’en suis sûr quelque part où vous êtes
Et j’entendrai vos voix, ô mes deux orphelines
Aux paroles perdues qui traînent en nos têtes.

Il n’est que vous pour moi ma folie et oui mais,
Il ne reste que vous pour savoir que j’aimais.

Le miracle aujourd’hui c’est ce rien d’existence
Ou bien ces neiges chues dans la rue des Tournelles
Oh ne me dites pas qu’elles son éternelles
Vos jugements tombés et vos pires sentences
Traînent dans les ruisseaux au fond de ces venelles
Où j’attendais l’hiver aux nuits de repentances.

Le temps il n’est qu’en nous, ainsi je le traduis,
Vous dire ne saurais ce jour qu’est aujourd’hui.

Vous verrai-je jamais hors de tous vos apprêts
La parure est pour vous, le voile est de votre âge,
Quoi sous vos yeux toujours ce subtil maquillage
Lors que le jour se lève et flambent les forêts
Venez faire en mes bras, tous vos enfantillages,
Et dans ce tourbillon, laissez donc vos regrets.

La durée pour nous deux, je l’ai apprivoisée,
Abaissez la lueur qui vient de la croisée

Je vous tiens et je sais vos joies en demi tons
Tout en moi vient vers vous, c’est cela l’important,
Dans le noir je vous vois, mais aveugle pourtant
Je vais les mains tendues, en ma quête à tâtons,
Votre odeur est restée là où je fus partant
D’Églantine sait bien où sont vos blancs moutons.

Et dans les blés naissants, mes bras autour de vous
L’espace d’un soupir les regretterez-vous ?

Le 07/01/2009