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Roger VIDAL

Mes fleurs de vie

Ah vous m’avez laissé tant de vous dans mes rimes
Mes nymphes de sous bois, mes Vénus de passage
A moi cet enfant brun qui fut vrai mais pas sage,
Vous m’avez tout donné et le bonheur en prime.
Aujourd’hui que le temps est devenu jamais,
Je sais d’éternité combien je vous aimais.

J’ai gardé cette rose aux couleurs toujours vives
Pour vous ma douce amère au prénom tout pareil
Pour vous et oui chagrin, qui fûtes mon soleil
J’ai gardé cette rose, en ma serre, captive.

Pour vous ce réséda aux rosées des minuits
Et des petits matins ou l’amour se mélange
Avec le café noir sur vos lèvres, Solange,
Encore si gonflées des baisers de nos nuits.

Pour mes mains qui tremblaient au premier rendez vous,
Et pour ces joues en feu et pour nos coeurs battants,
Cette chambre de fille ouverte a deux battants,
Nicole ce bleuet je l’ai volé pour vous.

Et vous dont ce garçon, si longuement rêva,
Et jura de franchir mille fois, la montagne,
Ah ma brune passion, cette scille d’Espagne,
Je me mets à genoux pour vous l’offrir Eva.

Cette fleur de jardin, que le ciel me pardonne,
Je viens pour l’accrocher là sur le doux corsage
Que j’ai jadis troublé lors qu’il était si sage…
Cet hortensia fleuri Anne, je vous le donne.

Cette violette là, je vous l’offre Julie
Pour votre discrétion et votre art d’être nue,
C’est au bord de ce pré où je vous ai connue,
Que je l’ai, ce matin, timidement cueillie.

Pour ce jour qui nous vit rêvant d’autre récolte
Prometteuse disant « Va la vie sera bonne »
Comme fresques l’étaient sur les murs de Lisbonne
A vous Luciana, cet œillet de révolte

Pour ce mot comme fin d’un mirage passant
De ce soir en chagrins, d’ultime rendez vous,
Claire je l’ai gardé pour vous rien que pour vous,
Ce frais coquelicot encore rouge sang.

Pour vous enfin ma vie d’étoiles insensées
Où se mêlent pour moi vos mondes de couleurs,
Pour m’offrir chaque jour mille gerbes de fleurs,
Jane, tout ce bouquet d’éternelles pensées.

Le 04 octobre 2008