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Roger VIDAL

Les murailles de Chine

Un monde est là présent et pourtant impalpable
Tout bruissant sous mes pas en ses fleurs d’orchidées
Est-ce un nom simplement, ou mille et une idées
Mais de quoi notre esprit peut il être capable ?

Quatre mille ans d’histoire et que d’intemporel !
De ton imprimerie à ta poudre à canons
On pose comme ça sur les mythes, des noms
Et puis on s’aperçoit qu’il n’est rien de réel.

J’ai cru que le jardin s’éveillait en crocus,
Il y en avait cent, ou mille je ne sais,
Mais l’unique au total que je reconnaissais
Est cette fleur je crois venue de l'hibiscus.

Cette rose ignorée, quand elle fut offerte,
Semblait comme un baiser après une rosée
Une offrande égrenée effeuillée et osée,
Pétales de ta bouche a la lèvre entrouverte.

La légende du temps de ces mots qu’on décore,
Etait dans le jasmin d’un soir mélodieux
Je vivais d’harmonie entre démons et Dieux
Tu étais contre moi et j’y croyais encore.

L’espoir d’universel, c’est quand on est heureux
La terre est comme vous, de roses habitée
Une chaîne d’amour, velours d’humanité
Oh mirage toujours du cosmos chaleureux !

Mais mon pied se posa sur la grande muraille,
Alors je sus soudain vers quoi ce monde incline
Toi à qui l’on donna le prénom de colline
Confucius qu’en est – il de l’humain qui déraille ?


Le mystère des pluies, du lotus, du torrent,
Demeure si caché, ici, en l’apparence,
Qu’on ne voudrait y voir qu’un début d’espérance
Où nos vies puiseraient un sens tout différent.

Ces univers en nous, vaincus ou inhibés,
Sont là, mais je sais bien que l’histoire nous ment,
Contre cette culture au lent raffinement
Combien d’hommes broyés et combien deTibets ?

Le 25 mai 2009