Vos
poèmes

Dans le jour où se meurt l’opaline à l’envie,
Là où s’en vont déjà ces ombres de nous mêmes,
Vibrations de la nuit aux musiques qu’on aime
Entends, entends je sais où peut trembler la vie,
Délirante, nichée en des troubles extrêmes

Et s’il doit exister un seul chant en ce monde
Sachons que le mot nait et l’idée vient après
Ta présence est en moi, tu es loin, tu es prés,
L’insaisissable est là, un siècle en la seconde
Et puis l’éternité en cette fleur diaprée.

Et je veux bien ce soir tel un extra lucide
Croire à notre infini et au sensationnel
J’aborde dans cette ile ou seul l’irrationnel
Fut plus que transparent, et reste translucide,
Oublie toute expression en son conventionnel.

Nous nous offrons d’abord avec cette écriture
Une autre perception venue je ne sais d’où,
De tous ces soirs là bas où le vent nous fut doux
Où toute création et toute créature
N’est qu’imagination, voyances ou vaudou.

Toi qui veux te savoir et qui veux te connaitre
Éclaire ta maison et sans le moindre cierge,
Prends ta plume et attends que sur le papier vierge,
Par ta main se dessine un irréel à naitre,
Au-delà de sept mers, l’espoir en d’autres berges.

Il n’est pas de couleur qui ne soit chromatique
Tu te révèles, vois, le ciel l’eau et la terre
Tu es là et d’ailleurs, la simple secrétaire
Qui écris sans savoir la vie automatique
La lettre qui n’aura pas de destinataire.

Entre ce souffle là toute notre existence
Et la réalité nous construirons des ponts
Tout ce qui va et vient, ce qui nous correspond
Nos songes de retour, nos rêves de partance
Notre moi infini auquel l’écho répond.

Et nous irons ainsi, décryptant à tâtons
Le sens premier des mots, aimer, amour, chérir,
Aveugles aujourd’hui mais nous allons guérir,
Cette force est en nous et toute en demi-tons
Et nous nous connaitrons jusques à en mourir.


Juillet 2014