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Roger VIDAL

La lutte a vie a mort


Je vais te raconter tous les temps des cerises
Depuis Clément qui fit chanter la bourgeoisie
Et Eugène Pottier qui nous le construisit
L’hymne international qui rougit l’aube grise.

J’en ai tant lu d’ici, j’en ai tant lu d’ailleurs,
Unissez vous partout oh mondes prolétaires,
Cette chaîne d’union est la même mes frères
Que vous soyez heureux ou voués au malheur.

Mais j’en ai vu aussi qui plantaient l’accessoire
Et tant de superflu aux stucs des bavardages
Ah faudra-t- il toujours expliquer d’avantage
Où est le généreux et qu’est le dérisoire ?

Je les ai rencontrés qui glanaient dans le vent
Une gloire de plus en de vains babillages
Et il me revenait de ces enfantillages
Le regret d’un espoir déjà si peu vivant.

Heures au poing levé combien récupérées,
Ce temps nous aura vu bien plus que de raison
Attendre de la fleur, le fruit d’une saison
Et nous nous en irons sans cesser d’espérer.

Machado, Neruda, combien ont-ils vécu ?
Mais au bout, le chagrin les aura emporté
Ah il est bien heureux qui croit l’éternité,
Disponible pour tous les hommes invaincus.

Ils furent si nombreux, je ne sais plus combien
A partir, en quêtant la recherche d’un dieu
Et moi j’attends toujours…Il n’est de vrai qu’adieu…
Baisse la lampe un peu, le soir me va si bien.

J’entends ici comme hier* ou bien comme demain,
La nocturne du soir d’où montent les rumeurs,
Ah vie, ma vie d’amour, c’est de vous que je meurs,
Je vous ai tant aimés mes frères si humains.

* synérèse
Roger Vidal le 20 juin 2010