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Roger VIDAL

Dominique Grange

Sur il est loin ce mois, ce mai de l’an de grâce
Il me semble d’ hier et nous avions vingt ans
Les jours de soixante huit passés au vent d’autan
Sont pourtant si présents, n’effacez pas nos traces.

C’était chez les bourgeois, un grand vent panique
Notre cri dans le ciel contre les dictatures
Et cette fête aussi toute grandeur nature
Tu chantais pour l’usine et la rue Dominique.

Les falots à présent se disent historiens
Et ils refont l’histoire à leur triste mesure
Mais nous qui la savons rions de l’imposture
Car ils croient tout connaître et ne comprennent rien.

Nous allions refaisant le monde pour demain
Une génération du soleil qui remplace
La nuit chape de plomb, en dansant sur les places
Une révolution au frais visage humain.

Et de cet univers, de sa lumière grise,
De ce monde contraint entre ciel et enfer
Que nous avons soudain libéré de ses fers,
Nous, nous en avons fait notre temps des cerises

Déjà nous mélangions les couleurs et les races
Car un égalait un, le riche ou le sans grade
Mon frère disions-nous ou bien mon camarade
De ces fraternités, n’effacez pas les traces.

25/01/2010