Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Roger VIDAL

Déprime seconde édition


Je pleure au vent le soir qui m’emporte vers vous
Quel est donc ce chien fou qui me mord en dedans
Oh ma plaie ma douleur, cet éclat obsédant
Et ces mots que je tais en ce mal que j’avoue
Redites moi ma sœur, j’allais vous demandant
Le meilleur de la vie et le meilleur de vous….
C’est de ça que je meurs de toute cette absence
L’invisible est en moi, l’invisible m’emplit
En mon vide profond aux peines accomplies,
J’ai extrait du chagrin toute sa quintessence
Et nul ne me fait plus mon mal, doux, assoupli,
Je suis surtout vaincu de vos justes silences.
Ah c’est ce vent des fous que vous disiez d’autan
Sa pleine violence* au plus noir de ces nues
Qui entraîne avec lui nos âmes toutes nues …
Je délirai parfois avec vous dans le temps
Quel était ce parfum mille fois reconnu
Qui me disait c’est elle et puis nous à vingt ans.
J’ai cent ans ce jourd’hui, cent ans de déserrance
Ma folie, ma raison, mes normes dépassées
Y aurait il toujours ces absurdes passés
Un peu de nous, trouvé, puis cette indifférence
Nos destins dans le soir est ce bien est ce assez ?
Ah je ne garderai de vous que l’apparence.
Ce soir je vais vivant mon deuil sur la grande ourse,
Etre moi être toi ne plus savoir l’envie
Etre de ce chemin qui sillonne et dévie,
De cet obscur sans nom où s’arrête ma course
Et puis te rappeler ce que furent nos vies
Avant de m’endormir dans le creux de ta source.

Le 13 octobre 2008

* diérèse