Vos
poèmes

L’espace vital se rétrécit :
Des milliards d’habitants
S’entassent dans les camps
Car le monde est fini.

Avec un ratio de mètre par homme,
Le globe est leur baraque haïe,
Leur goulag ou leur laogaï.
À chaque appel, on fait la somme.

Un jour, l’empereur de Chine
Chasse ses ennemis, les Huns,
Et, chaque barbare poussant les siens,
L’empire romain se termine.

Seras-tu leur bois d’ébène
Si un peuple, un temps, est odieux ?
Au crépuscule des hommes faits dieux,
Hurle « Gute nacht und nebel ! ».