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Renaud BOSC

Le jardin méditerranéen

Au Rayol sont groupées dans la lumière blonde
Des plantes provenant des quatre coins du monde,
De toutes les contrées au ciel azuréen
Où règne le climat méditerranéen,
Un climat réputé pour ses étés arides
Mais dont les hivers sont plus doux et plus humides.
Des Canaries d’abord, nous vient le dragonnier
Dont la morphologie est proche du palmier
Car de l’arbre, il n’a pas les cercles de croissances
Mais c’est par une tige à segments qu’il s’expanse.
D’Australie on connait le grand eucalyptus
Dont l’écorce est toxique et dont un processus
Lui permet d’orienter selon la canicule
Sa feuille plus ou moins vers le soleil qui brûle ;
Quant au rince-bouteille, il profite du feu
Qui ravage parfois son torride milieu
Pour jeter dans les airs sa semence de spores
Et, ainsi emporté, aller plus loin éclore ;
Afin de se garder de l’incendie qu’il craint,
L’arbousier, pour sa part, a un tronc souterrain ;
Le blackboy, lui, s’en fiche, avec sa carapace,
Il résiste au brasier qui, dans sa zone, passe.
Sur la terre d’Afrique, il est un mimosa
A la fleur en pompon comme tout acacia
Et qui pour repousser la gourmande antilope
Est armé d’un faisceau d’épines qui la stoppe,
Des piquants acérés dont les plus redoutés
Ont la dimension d’une aiguille à tricoter.
L’araucaria issu de l’austral hémisphère,
Nonobstant son aspect, est bien un conifère,
Ses rameaux courbes sont dans ses feuilles enclos
Et il est géniteur d’un fruit de dix kilos.
Comment différencier l’aloès de l’agave ?
La sève du premier, libérée de l’entrave
De sa feuille possède un don médicinal,
Le second qui fournit la fibre de sisal
A aussi un nectar qui lorsqu’on le distille
Produit la tequila pour chauffer la papille.
Si l’on coupe un rhizome underground de bambou
En plusieurs tronçons et qu’ensuite chaque bout
Est planté en divers endroits de la planète,
Les cannes qui d’iceux élèveront leur tête,
Toutes le même jour, ensemble fleuriront
Et toutes aussitôt étrangement mourront.
Le fruit du caroubier est une cosse brune
Qui, lorsqu’on le consomme a la bonne fortune
De rappeler un peu le goût du chocolat,
Quant à sa graine, elle est l’ancêtre du carat
Car son poids invariable, aux époques glorieuses
Était un étalon pour les pierres précieuses.
Du pays des zoulous, l’oiseau de paradis,
Eventail de couleurs, toujours nous étourdit,
De chez les maoris, nous vient et nous enchante
Par sa prestance la fougère arborescente.
Barbes de Jupiter, cistes, yuccas et pins,
Euphorbes, pistachiers qui peuplent ces lopins,
Tous ces enracinés rivalisent d’adresse
Afin de se garder contre la sécheresse
Qui sévit durement pendant les mois d’été
Et l’on peut admirer l’infinie variété