Vos
poèmes

Je collectionnais les ardoises
A la loterie de la vie
Jusqu’à ce qu’un beau jour je croise
Ta route, jolie Octavie.

Afin de remonter la pente,
Je ne vois pas d’autre moteur
Que ta frimousse pétillante
Avec ses taches de rousseur.

Quand tu étais petite fille,
Sourde au plus sage des conseils,
As-tu regardé par la grille
D’une passoire, le soleil ?

Je passerais bien mes vacances
A compter tous ces grains de son
Qu’au hasard de la providence,
Tu as fait profuse moisson.

J’étudierais bien de mes lèvres
La grève tendre de ta peau
Comme un Colomb rempli de fièvre
Foulant un continent nouveau.

Je ferais bien de ton visage
Désormais l’astre de mes nuits
Pour ne plus connaître l’usage
De la tristesse et de l’ennui,

Et de ton rayonnant sourire
Le soleil fauve de mes jours
Afin d’abandonner le pire
Derrière moi sur mon parcours.

Se pourrait-il que, fait étrange,
J’aie enfin trouvé l’âme sœur
Et qu’elle ait cette bouille d’ange
Pleine de taches de rousseur ?