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Rébecca VOGEL

Les captives

Elles s’étaient juré, Déesses encensées,
De toujours admirer l’équinoxe au printemps,
Et de conter splendeurs et fables insensées,
A tout diable blessé de mémoire d’enfants.

Quiconque aurait d’Aden imploré le solstice,
Ou creusé l’air du soir : Maestria Mortem,
Sitot serait chargé d’un cantique propice,
Au reposoir d’un grand prophète ante diem.

Noble celui qui git sous des alizéennes,
Marbres purifiés éclos dans le dédain,
Car elles sont un masque aux eaux dédaléennes,
Où l’on ne sait plus voir qu’une rose d’étain.

Bien des matins hideux sous des reflets d’abysses,
Ont vu poindre leurs yeux d’agate et de carmin,
Au-delà du mistral palit par leurs offices,
Pour éplorer l’instant foudroyé d’une main.

L’abime est sous leurs cieux de pale hégémonie,
L’embrun que tout pardon escorte de son fard,
Jusqu’à ce que l’enfer dans sa cérémonie,
Immacule leur nom d’un rouge corbillard.