Vos
poèmes

Parfois l'écriture est une démolition
Des mots qui dévorent les actions
Le temps compte les battements
Du coeur des êtres vivants

Le poète étancha son coeur
En épanchant ses plaintes, ses peurs,
Le poète s'ouvrit, se soulagea
En secouant sa vie cahin-caha

Les guimbardes cahotantes et bringuebalantes
Roulaient sur les cailloux
Laissant la poussière des bijoux
Sur les cajoleries des fantasias délirantes

Les enfants grouillaient pêle-mêle
Comme une nuée de chiens sauvages
Un jazzman soufflait dans un saxophone
La ligne des amants, cette ligne

Onduleuse et grasse des dos féminins
Les pins sous le soleil des seins
Les yeux posés sur les rivières fines
Les mains dans les lumières atones