Le monde, est à la mesure de mon pas. Mon corps est le corps de ce monde où il vibre, Pour y cultiver une relation d’équilibre. Je découvre clairement ce qui ne va pas. Je veux remettre mon pas au pas de la Terre. La tentation de ce vide interstellaire, De la vitesse dissolvent ma personnalité. La cosmologie moderne de l’infinité Me déloge du monde, ravale ma vanité. Je risque de devenir étranger au réel. Retrouver le monde perdu dans le perpétuel, Et ramener l’Homme à la longueur de son pas, Et arpenter la planète un jour, pourquoi pas ? Je foule son sol et me fonds dans ses senteurs, Je suis son complice pour vivre sa lenteur, En lien subit avec ce que j’avais perdu. Chaque fois que je marche, le monde m’est rendu.