Je n’en peux plus de fouiller la nuit étoilée, Et sa théorie de destins frigorifiés. Mon ami Marc, hier soir, avant le coucher, Me parlant de cette nuit inaccoutumée Me propose de mettre à profit mes insomnies, Pour glaner des fulgurances en série.
Je ne sais plus si je dois faire confiance A mes pupilles, tant mon attente est défiance. Je fais mes courses pour moissonner les comètes, Je ne réussis qu’à me faire mal aux mirettes. La grande ourse n’est qu’une starlette de supermarché, C’est la nuit des soldes aux planètes enflammées.
Je refuse de me rendre au bal des chauves-souris Qui font la sarabande entre les fils, cette nuit. Je refuse de nier que j’ai vu des pierreries Miroiter, avant de tomber dans le caddie De l’ourse ivre de minuscules soleils nocturnes, Alors que j’aurais dû être quiet dans ma turne.
Je raconterai à ma compagne éprouvée Que, pour elle, j’ai émis un vœu de bonne santé. Je n’en peux plus de scruter cette nuit étiolée Par un déluge d’étoiles bariolées.