Le soleil émaille d’or, Ce ruisseau qui s’endort, Et serpente dans la campagne, Verdoyante ,qu’arrête la montagne.
Un banc de brouillard , Vient s’évanouir sur les nénuphars, Qu’accueille une mare, Saturée de têtards, Où des éphémères volettent, En quête d’amourettes.
Le ciel, drapé de nuages chargés, A tout enserré dans son immensité, Et un fin crachin vient d’esquisser, Un arc en ciel mort prématuré, A demi conçu, Sous la nue.
La nature alentour s’est tue: Près d’une clôture rabattue, Un silence sépulcral, Et pour toute pierre tombale, Sur des barbelés cisaillés, Un ultime bouquet, Un bout de papier, De larmes imbibé, Au dernier endroit respiré, Là où l’âme s’est échappée.
