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Pellegrino SORICELLI

Innocence assassinée.

Le bleu de ses yeux,
Vient de peindre les cieux.
Le feu de ses yeux,
Vient de rejoindre les dieux.
Son regard suspendu, à jamais perdu,
Se répand maintenant dans la rue.
Elle n’avait rien vécu.

Un dernier sourire esquissé,
éclaire encore son visage maculé,
Mais la douleur a figé,
Son visage de poupée.
Elle n’avait rien demandé.

Une main sur son torse nu,
Retient ses chairs répandues.
Elle est étendue,
Là où la bêtise des hommes,
L’a abattue.
Sa vie s’est répandue,
Là où la sottise des hommes,
A combattu.

Sa main à jamais crispée,
étreint encore sa poupée,
Comme pour la protéger,
De la folie des hommes.
Elle n’avait rien demandé,
à personne.

Elle n’était qu’un tout petit enfant,
Dans l’innocence de ses quatre ans,
Et un matin de printemps,
Un souffle chaud,
L'a réduite en lambeaux.

Puissiez-vous vous consumer,
Dans le dédale de l’éternité,
à la recherche de votre humanité,
Vous qui avez permis ce carnage!
Que le vitriol de la culpabilité,
Vous ronge à perpétuité,
Vous qui avez commis cet outrage!

Dans le prisme de l’humanité,
Deux couleurs se sont télescopées :
Celle de la douceur,
Et celle de l’horreur.
On a assassiné l’innocence,
On a inoculé la souffrance,
Au cœur de l’enfance,
Au nom d’une religion,
D’un Etat et de sa « raison »,
Au nom d’une idéologie,
Ou d’une économie.
Quelle ignominie !
Quelle infamie !