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Pellegrino SORICELLI

Dans le lointain

J'ai imploré la nuit de m'éteindre,
J'ai supplié Morphée de m'étreindre,
Mais rien n'y a fait, j'ai dû me lever :
Une fois de plus tu m'avais appelé,
Une fois de plus j'ai su te trouver.

Mais la buée a voilé ma fenêtre,
Comme pour me protéger,
De mon mal-être.
Un écran de larmes s'est formé,
Comme pour t'occulter,
Te faire disparaître.

Je savais que tu étais là derrière,
Là-bas, dans le lointain,
éloignée de ma misère.
Loin de mon chagrin.

D'un revers de main timoré,
J'ai essuyé le voile de buée,
Et je t'imaginais déjà apparaître.
Je t'imaginais déjà comparaître,
Devant le tribunal de mon cœur,
Corrompu par la rancoeur.

Au loin les lumières palpitaient,
Au loin une lueur m'appelait,
C'était ta lumière,
Qui encore hier,
Me baignait de bonheur.

Ce matin ma vitre pleure.
Elle verse son chagrin,
Sur les murs de ma chambre,
Effondrés à t'attendre.