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Patrick BARDIN

Les interdits bancaires

Les interdits bancaires
Finissent toujours dans le précaire.
Les surendettés du SMIC,
Ne supportent plus vos pratiques.
Croyez vous vraiment ?
Messieurs les banquiers gouvernants,
Que d'interdire dix ans,
Ramené maintenant "à seulement" cinq ans,
Arrange le quotidien des pauvres gens.
Pensez vous ? Ennemis banquiers,
Gens bien intentionnés
Toujours prêts à décompter,
A taxer, à débiter,
Et quand il n'y a plus rien à tondre, c'est vous,
Êtres immondes, c'est vous qui enfoncez le clou.
Moi, je vous ai subi
Pendant une décennie.
Pensez vous, ennemis banquiers,
Que cela a favorisé ma vie ?
Absolument pas, messieurs, que nenni.
Vous n'avez fait que me fragiliser
Me bloquer, m'humilier, m'empêcher
De vivre, de m'épanouir, de créer,
De gâter ma famille.
L'amour de mes deux filles
Vous emmerde jusqu'à la garde.
A votre actif, combien de drames, de suicides ?
Vos pratiques déloyales
Bousillent le meilleur moral.
Vous sondez les proches, les voisins,
A coup de coups de fils anonymes.
Vous allez jusqu'à vous faire passer
Pour la...si, vous osez,
Pour la sociale...sécurité !!!
Vous avez paralysé une bonne quinzaine de mes années.
Je vous hais, bande d'affreux,
Qui nous promettez du mieux.
Un meilleur avenir, une meilleure situation
Car vous avez la solution.
Vous allez nous prêter des millions.
Mais... qu'il faudra rembourser.
Très longtemps. dix, vingt, trente années.
A compter, à se priver,
A se projeter dans l'avenir,
En espérant bien vieillir.
Moins on en a, plus on paie,
C'est le lot du tiers état, des petits,
Qui nourrit, engraisse les nantis,
Et de plus en plus s'appauvrit.
Puis, hop, on aspire, on balaie,
On réduit à néant une vie,
Presque entière, de sacrifices,
D'une famille honnête, sans malice.
Qui ne peut rien contre vous,
Car vous avez en main tous les atouts.
Qui sait aussi que vous avez le temps,
Et aussi bien sûr l'argent.
Comme on dit, "le nerf de la guerre".
Rendre les gens malheureux
Ne vous soucie guère...