Mon âme, je t’emmène à l’abri des mortels Zélés à t’étourdir de leurs laïus putrides, Avant de sacrifier aux puissances du vide Tes espoirs assemblés en brillant carrousel.
Ce soir, je te soustrais au tourbillon cruel Des fantômes issus de tes pensées morbides Dans ce monde sinistre où le temps se dévide En lambeaux ténébreux de chagrin éternel.
J’arrache les chardons au parfum de souffrance, Germés dans le marais des humaines démences, Pour te conduire au seuil du néant minéral.
J’immerge les échos de ton âpre tristesse Dans l’océan glacé de l’oubli sépulcral, Empressé de laver tes anciennes faiblesses.