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Olivier VAN BUNDEREN

Les évadés du temps

Tendre baiser sur son sein oublié,
Les yeux relevés sur un rêve achevé.
Ne peuvent retenir mes larmes amères,
Crispant en secret sous mes paupières.

Tendre minute, la petite mort,
Rythme mes songes encore.
Criant son regret de ne pouvoir plus,
Rimer de son corps doux, ingénu.

Nos deux corps il y a une heure étaient enlacés,
J’en tient pour preuve ces draps froissées.
De ce lit où son cœur naguère errant,
Trouva le mien sans doute trop aimant.

Mais le soleil encore ce matin se lève,
Plus radieux qu’hier et sans trêve.
J’aurais aimé qu’il nous oublie ce matin,
Aller éclore ailleurs et ne revenir que demain.

Nous laissant ainsi un peu de répit.
Passer une journée dans l’oubli,
Des autres, des hommes, des témoins.
Rester seul ici, serré tout contre son sein.