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Nathalie BEILLARD PSEUDO NABEILLE

Déniaisage

Pressé par l'hétaïre, le jouvenceau s'anime.
Dans trouée aboulir, tête et corps unanimes :
Devant si belle offrande, toute raison s'annihile
Car les glandes friandes, dédaignent les babils.

En bon élève s'applique : leçon d'anatomie !
Étude de la plastique et la morphologie !
Bien qu'encore hésitant, évalue la matière,
Puis formule frémissant néophyte prière.

La donzelle à ces « mots », réagir se doit !
Elle s'adosse au trumeau, entraîne le grivois,
Agrippant chevelure... L'enserrant par les tempes,
Ô prometteuse augure ! Contre sa face se campe !

L'étouffe à demi, lui relève la tête,
Plonge des yeux vers lui, va baiser sa binette,
L'incite à se lever. Et une main experte,
Aux lacets d'attenter. S'adressant à l'esthète :

Devant tant de ferveur, sens et chairs en alerte
Ma couche étant ailleurs, à cette heure il m'appert
Qu'iceluec conviendra, même dénué de confort.
Éros gré en sera, car sa foi nous honore.

Un à un les lacets, posément sont dénoués,
Libérant des accès encore inexplorés.
Les pans du vêtement lentement écartés.
Un doigt délicatement, la peau vient ébranler.

Se dressant sur ses pieds, pour mordiller un lobe :
Seins fièrement dressés, tels enchanteurs globes,
Vont poitrine effleurer et prendre la relève,
Pendant que main déliée se rapproche du glaive.

Si l'essai vous agrée, comme l'envie d'y renouer
Ou d'autres lieux tester, j'enverrai un courrier,
M'engageant à rester. A l'art de l'amour
Laissez vous emporter ! Trêve de longs discours !


La suite est trop privée
Pour ici la narrer.
Un « vengeur » excédé
Pourrait nous la couper.
Si vous pensiez ouïr
Halètements, soupirs,
Imaginer sciemment
Caressants blondoiements
Et rythmes orchestrés,
Ou bien encore rêver
Aux courbes odorantes
De notre belligérante,
Vous pouvez vous brosser !
Aussi je vous le dis :
Ces attraits pimentés,
Ces saveurs ourlées,
Sont à notre Béli
Entièrement réservés !
Bien que fort crûment,