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Nacer CHARIKH

Doublement orphelin !

Ô Mère, Ô Femme !
Je vous sens toujours si proches
Votre existence est un éternel néant,
Vous n’êtes qu’un souvenir émouvant
Qui offense les entrailles de mon Etre
Où votre néant brille de mille feux.

Ô Mère, Ô Femme !
Je vous sens toujours si proches
Moi je ne vis que pour avoir un mot,
Un signe, une étincelle de vous
Pour illuminer mon âme si sombre

Ô Mère, Ô Femme !
Je vous sens toujours si proches
Que l’oubli me tente pour fuir
Vers un lieu où rien ne peut vous atteindre ;
Ainsi je pourrais digérer ma triste réalité.

Ô Mère, Ô Femme !
Je vous sens toujours si proches
Si je suis une feuille, je m’envolerai loin de vous
Avant de me brûler dans les cieux
Mais il n’existe point de vent très fort
Pour faire voler en éclat mes doubles sentiments

Ô Mère, Ô Femme !
Pour qui j’incarne le foie et le cœur
Je vous sens toujours si proches
Maintenant que vous êtes parties à jamais
Je suis condamné à errer seul,
A conjuguer vos mérites au passé.