Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Myriam GIMENEZ

Scande

A l’intérieur des maisons froides
Au plus proche du foyer l’enfant se réchauffe
Abattu sous le manteau de l’ombre
L’indifférence a un goût d’abandon
Souffrir appelle une envie d’évasion
A l’unisson des pensées par lambeaux
Les souvenirs évoquent l’horizon
Des galeries marchandes la foule
L’animation noue la solitude
A la déchirure du regard brûlant
La chair au feu des convoitises dont
L’éclat rend plus vive une faim lancinante
Où la raison fuit pour trouver un appui
La chaleur d’un abri une présence

Ailleurs le jour maussade attriste l’école
Derrière les fenêtres la hauteur des arbres
Dresse des barreaux retrouver la classe
Les heures creuses le tableau noir bâiller d’ennui
La grisaille une ouate dérobe
A l’instant une plainte impalpable au fil
D’un songe une voix chuchote une promesse
A l’heure de midi c’est la ruée dehors
La ville bat le pavé la rue s’offre à pas pressés
Le cœur battant jusqu’à l’arrivée un couloir
Une montée fébrile sur le bois fatigué
Devant la porte close l’épaisseur du silence
Où la raison fuit pour trouver un appui
La chaleur d’un abri une présence

Un rire une fossette l’innocence offerte
La tendresse un souffle de vie à protéger
Lire à livre ouvert sur le visage
Le relief d’une page vierge saisie
Des mains agrippées pressent la rondeur
D’une épaule l’humeur chagrine les pleurs
Font naître un désir trouble le plaisir de l’étreinte
La rondeur du sein l’odeur intime de la peau
Dans d’autres bras le repos au dépit de la mère
Son amour en deuil devenu chicane
Le retient captif des larmes autour de lui
La famille ricane et c’est la mort dans l’âme
Que la raison fuit pour trouver un appui
La chaleur d’un abri une présence

Myriam Gimenez