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Mustapha MOULOUDI

Au nom des noms

«Cierge, opuntia ou mamillaire
La volonté de Dieu est là
L’humain n’a qu’un seul père
Le passé reste sur ces pas.
Au nom de tant de noms
L’indifférence est un crime
Au vrai monde retournons
Il n’y a pas que les cimes.
Au nom du mien, traduire
De la vie je n’attends rien
Seul, le vrai peut me suffire
Survivant je reste un terrien ».

Tout évolue la forêt aussi
La vue du lion affaiblie
Non loin veillent les sangliers.
Vite il faut trouver un héritier
Hurlent devant chaque pilier
Les initiateurs du sablier.
Le plus près serait le mieux
Lança le cobra déjà si vieux.
La fouine ayant oublié Dieu
Doucement redessine les lieux.
Les couleurs se mélangent
L’habitude consume le cœur
La page des sages dérange
Dans le noir point de lueur.

Chacun dans son petit coin
Des conseils, prenant soin
Pensives devant leur appeau
Pies et perdrix, sur le lionceau,
Ayant déjà porté leur dévolu
Ainsi, rejoignent les dissolus.
Les guêpes hélant leurs troupes
Les papillons osent l’aventure.
Pour la chauve sourie une loupe
La cigale gardera sa posture.

Fuyant les mottes de foin
Le regard lointain sans être loin
Le pauvre écureuil contemple
Ce monde autour du temple
Silencieux pour l’exemple
L’œil, sur le rôle du semple.

Tout évolue, la misère aussi
Aux plaintes s’ajoutent les cris
Pour l’espoir, la grande nuit.
On voit tout, on n’y croit plus
Les uns usent, les autres tuent
Entre les siens, tel une inconnue
La colombe pelée a tout perdu.
La brebis perdant sa laine
Regarde son petit avec peine.
Lièvres et lapins jadis agiles
Fatigués, les voilà tout fragiles.

Alger le 09/09/2009