J'observais une rose détachée de sa branche ; Le bouton reposait sur un linceul d'herbe, Son rouge hier encore gonflé de vie, Commençait à rosir ; son sourire a pâli.
Déjà ses pétales quittaient sa robe humide, Son corps éparpillé au milieu du jardin, Roulait au gré du vent comme un triste pantin, Sa teinte blêmissait dans des reflets livides.
La beauté de la rose éphémère A passé ce matin ; La belle se repose à l'ombre du jardin.
Sa vie est retournée à la Nature mère, Le sourire d'Aurora s'est figé ; Mes amours ressemblent à une fleur coupée.
