Mélancolie
MÉLANCOLIE(Poème écrit par Miguel MINGOLOVE Romain)
Dédié à ma mère,
Comment te dire, enfin, oh ma chère maman
Que le ciel a perdu son sourire d’antan,
Car les milliers de fleurs qu’on avait déposées
Sur la tombe où mon feu père repose en paix,
Étaient, dix mois après, presqu’à peine fanées
Quand ton étoile, aussi, s’est éteinte à jamais.
Les miroirs de mon âme ont beau saigner d’horreur!
La flèche décochée par le sort, en plein cœur,
M’a atteint; et j’ai vu mes joies et délices
Submerger par les flots des tourments et ennuis.
Car la mort, dans mon ciel, laisse des cicatrices
Et l’odeur du malheur hante ma vie depuis.
L’affliction envahit mon être et ses désirs.
Mes jours sont accablés par le poids des soupirs
Et quand vient la nuit, seul, dans ma chambre assez sombre
Où ta photo au mur me sourit tendrement,
Je sens souvent passer tout près de moi ton ombre
Mais voulant te toucher, tu n'es plus là, maman.
Dans ces nuits d’insomnie, je crie souvent ton nom,
Mais c’est toujours l’écho de ma voix qui répond.
Et le cœur en sanglots, au fond de ma mémoire
Je revis les beaux jours où tu nous racontais
Avant d’aller au lit, des contes et histoires
Qu’hélas, je n’entendrai jamais, non plus jamais
J’ai frissonné d’angoisse au long de ces chemins
Où flotte encor l’arôme exquis de nos câlins
Je porte le fardeau d’une vie incertaine
La brise qui fredonne un chant doux et lointain,
En guise d’espérance: illusion toujours vaine,
Ne fait que m’apporter toujours plus de chagrin.
Pour toi, j’ai mis des mots sur les ailes du vent
Mais, mon rêve est éteint par le réveil troublant
D’un ouragan maudit qui enlève au passage
Le secret du bonheur dans les yeux du destin.
Puis, les nuées du soir ont flétri le courage
Et éclipsé l’élan du jeune astre orphelin
Et la vie continue... Mais rien n'est plus pareil
Il y a du brouillard dans les yeux du soleil
Il y a des sanglots dans l'harmonie des brises
Le présent est obscur et le futur fait peur,
Le destin est cruel, il nous fait des surprises
Et c’est en vain qu’on cherche à trouver le bonheur.
L'amour pur d'une mère est comme un grand brasier
Il éclaire la nuit nos pas sur le sentier
Il nous tient chaud et bien durant les jours de neige
Son amour tient encore au delà de la mort
Et c'est pourquoi son ange, ici bas, nous protège
Quand, dans les bras de Dieu, à jamais elle dort…
