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Mauriane ALVAREZ

La Mort.

Je n’ai pas le génie de Rubens ou d’Achille,
Mes doigts n’auront jamais la plume de Baudelaire,
Mon regard est si grand que les gens le croient vil,
Mon âme est le reflet des misères de la Terre.

Quand viendra le temps où, lasse de cette vie,
Mon cœur n’aura de cesse de désirer l’Enfer,
Et, laissant derrière moi les passions de mes nuits,
Les jours me sembleront une fournaise amère.

Non, je ne prétends pas, ô mortels éphémères,
Que mes épaules ont eu bien plus de poids que vous,
Mon visage est pareil à la face lunaire,
Il a des cicatrices que l’on admire partout.

Lorsque mes pieds foulent le sol froid de vos temples,
Je n’ai pas de remord à maudire ces lieux,
Votre Dieu est un nom que les Hommes contemplent,
Cet amour les enchaîne, mais il ne tient qu’à eux.

Et je ris de vos peines, car vous les méritez,
Méphisto m’appartient, comme Faust avant lui,
J’ai perdu mon orgueil dans le sombre Léthé,
Mais la Mort aujourd’hui n’a pas droit à l’Oubli.