Vos
poèmes

Poésie Française : 1 er site français de poésie

Vos<br>poemes
Offrir
ce poème

Martin DOWLE

Ode à une inconnue

J’ai contemplé, sublimé, le désir personnifié,
Un reflet projeté depuis l’essence des gènes,
Une déesse vivante parée d’éclats mystifiés,
L’apothéose dopée d’hallucinogènes !

Dans les yeux d’une inconnue j’ai vu un univers
Resplendissant d’étincelles, m’invitant au voyage.
Rêves ! Evasions ! Rien de semblable sur terre
Ne pourrait, tels ces yeux, m’infiltrer tant d’images

Imaginez ! Son âme et son corps tout entier
S’ouvrant tel un gouffre de soufre et sans fond.
Entraîné dans sa beauté, abîme d’immensité,
J’égarais pauvre fou, les échos de ma raison !

Illusions ! Ses cheveux luisaient même sans soleil.
Affolés ! Corbeaux fous, engendrant leurs envols.
Sa chevelure nuit noire d’ébène sans pareille
Autour de ses épaules dansait d’une danse folle !

Folie ! Ses chevilles m’entraînaient sur les sentiers
Où je la suivais fasciné par la finesse de ses pas.
La langoureuse mélodie de ses pas m’enchantait !
Onctueuses ondulations ! Vibrations de douces soies !

Soyeuse ! Elle me déversa tout un océan de rêves,
Qui, s’engouffrant, m’emportèrent loin des cieux d’éther.
Je planais tout près d’elle dans un silence sans trêve
Déphasé, je plongeais, virevoltant autour des sphères !

Mystère ! Son ventre brun cuisait tel un désert
Aride et caressait un puits plein de noblesse.
Ivresse ! Son sourire charmant dissout dans l’air
Nourrissait ce doux songe, lui injectant une riche tendresse

Richesse ! Proche territoire mais aussi pays lointain !
Je partirai, guerrier, abolir toutes les frontières,
Rapporter cette muse comme un trophée parmi les miens,
Sublimer l’unique symbiose de mon cœur et de sa chair !

Cergy, Mars 1998