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Louis FONTAS

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Toi, Homme, as-tu pensé que dans le corps de l'autre,
Du voisin comme du lointain, il existe un peu de toi-même?
Toi qui n'es qu'une infime partie du Genre, depuis les
Origines quelles qu'elles puissent être affirmées ou
Contestées, tu es mêlé à d'autres, à leur chair, à leur
Souffle, à leur vie, à leur état de mort, de poussière,
De forces redistribuées dans le circuit de l'Univers.
Tu es une parcelle d'un tout fait d'énergie et de matière
Pensante.

Alors, vois-tu, c'est à partir de cela que l'on conçoit la
Solidarité, l'acte de bienveillance,le désir brûlant d'une
Paix, d'une quiétude, de la supportabilité, d'une
Coexistence efficace, vivante et vraie.
C'est dans tous ces concepts, dans ces atouts qui sont
Le fruit de l'existence, que la morale de l'existence et
Du bien-être trouve son fondement, sa raison d'être,
Sa réalité.

A part cela, tout n'est que rêve impalpable, virtuel,
Léger et informe, Tout se révèle comme une manifestation
Des forces de l'impur, de l'instable, de l'anti-vrai
Du néant absolu. Evite, Homme, cette déperdition, cette
Déprédation, cette dispersion de ton état, hors des
Limites que tu t'es tracées, et que la Nature t'impose.
Tu dois subir ta vie en l'organisant; c'est là que
Réside ce que l'on appelle le Paradis, dans la façon
Que tu concevras de vivre en tenant compte de cet
Optimum de conditions qui régissent la condition
Humaine elle-même.

Il est capital pour toi et pour les autres qui sont
Egalement toi, que tu médites cela, sinon tu seras
Ton propre ennemi qui te conduira à la destruction
De tes intimes valeurs et de celles des autres qui
Sont faits à ton image. Perçois cette responsabilité
Et cette nécessité et tout ira bien, tout ira même
Beaucoup mieux.