Au fleuron de nos vies, sont suspendues nos joies, Elles ne sont qu'ornement dans ces plaines désertes, Où soufflent tant de vents, où tintent tant d'alertes, Dont les échos foudroient chaque moment de soie.
Les lagunes perdues et leur sanglots fardées, Où sombrent les bélandres aux ailes voilées d'espoir, Sont bâties de souffrances aux coffres enterrés, Aux clefs ensevelis dans de fausses victoires.
Les flots de la mémoire atteignent les coquillages, Et les houleux instants du passé achevé, Aux attentes vieillies et aux ruines brisées.
Les navires amers retrouvent leur rivage, Ils retournent à leur larme de vague eau-de-vie, De liqueur sanglotante aux râles indécis.
