Lubricité, tu es la mère de tous mes vices, La face cachée de mon âme, De mes regards désavoués, presque complices. Un essaim d’insanité enrubanné derrière Le voile de la malice, Un corps désinhibé, désincarné par La violence de nos sexes qui s’avilissent.
Lubricité, tu es l’étrivière qui me pénètre Lentement, sarcastiquement, Comme le zeste de nos chairs qui Se défenestrent dans un remugle Bien trop puissant. Une orgie vasculaire, patibulaire à vous glacer Le corps et le sang Avant de vous remettre le cœur en poussière Et de le voir rejaillir en un râle rugissant.
Lubricité, tu es la broderie de mes Annales époussetés, Le miroir sombre de mon instinct animal, La force bestiale de l’homme transfiguré. Un gant de velours, masque de l’esprit Qui cicatrise le mâle, la volonté Dans un bain de jouissance, d’intempérance Sans indulgence pour l’être aimé.