Vos
poèmes

Mon âme sursaute
Dans une nuit ivre
Mon âme d'enfant
Pervers et damné

Te souviens-tu mon enfant
Comme la nuit te parlait
De sa voix revenue
Des sombres palais
A ton front de taureau
La sueur du condamné

A grandes goûtes et jusqu'au sol
Nos remords courbaient l'échine
Comme le moindre coupable
Quand surgit cette loi sans visage

Et puis vient la nuit
Et puis vient le rêve
Qui dissipe le sommeil

Loi écarlate et imperturbable
Visage pâle et glacé
Sagesse d'une femme statue
Qui ne perd pas de temps

De cette posture totémique
Sommeillera la douceur de l'étoffe
Et vivra le sacré
Comme un voile
Mortuaire et permanent

J'ai profondément mal
D'être au monde
Dans cette arène
Où vocifèrent les hommes
Où pataugent les bêtes
Dans le sang des autres

Il reste qu'ils sont ivres d'avenir
Sans personne pour les pleurer
Rien ne sert de penser rien ne sert d'aimer
Point de sépulture pour nos larmes

Je sais que tu te souviens mon enfant
Ton souvenir je le vois au loin
La lumière de sa bougie m'assombrit
Et éclaire mon triste devenir

Je sais que tu te souviens mon enfant

Oh! Mon enfant
Comme il est dur d'être un homme