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Juba RACHID

Autant en emporte le vent

Faudrait-il être ? Quand on est rien pour soi.
Plus tôt mourir que vivre vaincu.
Entendu dire que le cygne chante une fois,
Au prés des dieux s'élance convaincu
De renaître digne et fier de sa foi.
Sobre par orgueil que mendier un écu.
Quant au voeu final souvent que parfois:
Pas plus hardi qu'un aveugle ou un roi déchu.

ô Khamsin de mes sud ensoleillés,
Sous tes rages en tornades je reste muet,
Un autre visage immerge paisible et adoré.
Freles sont-ils mes grains dorés?
Quand leur abondance sur des galbes rayés
Ensorcelle l'âme de ces princes honorés,
Que des saints chantent l'homme, étayé
A des racines en dattier fable à des sables remués.
Fablier en verve et des médailles arborées.

ô soleil de mes cieux fan de mes lieux,
Tu me chauffes à blanc de ta jalousie,
Dès les premières heures du jour, curieux,
Délavant mes aubes douces. Furieux ?
Caresse de tes yeux un dieu en sosie.
De tes rayons des mirages en jacuzzis,
Des illusions en casinos somptueux,
Un rêve flou, au bout, un cauchemar odieux.

Mes hibernés dansent sur ma chaleur,
Eveillés par une obstination infantile,
Caressent ma solitude sans peur,
S'arrogent et veillent mon asile,
Vipères en vers et scorpions agiles.

Tout s'hérite : le trône, le mot! la raison !
J'en use à ma guise, en casino j'étale mon art,
Quant à ce qui reste, c'est aux dames en pâmoison,
En fleurs à mes pieds brandissant mon étendard.

Etranger ! Absurde ta requête ! Une souris ?
Ravage ta récolte et sème la terreur !
S'esclaffe une foule assujettie d'un air ahuri.
Furibarde ta plainte, plaisantin laboureur.
Quand, d'un geste de main un roi abruti
Ramène le silence; Plier l'échine est de rigueur;
Acquiesce de vive voix et accuse le rongeur,
Mangeur du collier de la reine selon son mufti,
Tout le monde s'écria : elle le fait monseigneur .

C'est dans l'infini des jeux, enjeu de mes blasphèmes,
C'est dans art-circule que naissent ces dilemmes,
Je ne sais plus dormir arborant ces thèmes,
Fuyant le pire, abandonnant l'empire des morphèmes.