Délivreuse revenue De ton ossuaire À l’heure inconnue Nous t’avons cherchée Dans les moindres recoins De l’espace Sous chaque ombre qui bouge Près des mottes de foin Dans les champs Nous soulevions chaque pierre à bout de bras Nous contenions chaque silence au fond des chairs Nous étions nés pour vivre autour de toi Et toi tu n’étais pas vraie Nous avons changé la fièvre par des tremblements Inventé les promesses de l’hirondelle Nous possédions ton tatouage de bleu Sur nos langues Mais le silence indésirable serrait nos lèvres Et pour ne pas t’avoir rencontré La pierre de la peur Restait dans le ventre
Il est si tard notre vie L’olivier frappé à la mémoire S’est tu