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Joel CALINON

Question

Bien que le soir étende une toile au vitrage,
Le ponant embruni se fait artificier
Pour nous faire admirer pleinement le naufrage
D’une voile de cuivre en un fleuve d’acier.

Le soleil disparaît aux ombres de la Loire
Et du large projette avant son grand départ
Des feux éclaboussés de larmes et de moire
Alors que dans les cieux se lève un œil hagard.

Le crépuscule embrume un terroir bucolique
Comme un souffle d’hiver sur des miroirs glacés,
Plus de frémissements ni de bruits cadencés
Aux rameaux endormis par la bure hypnotique.

Le Jour se meurt, le Jour est mort avec lenteur,
A l’orient, demain, naîtra son rédempteur ;

« Mais pour l’homme, ô Seigneur, votre seule méprise,
Quand il aura brisé par sa propre sottise
Une Création d’amour et de beauté,
Celle qui lui donna sa richesse profonde
Pour qu’il pût ériger sans altérer le monde
Et vivre de bonheur et de fraternité ;
Celui que vous pensiez la genèse accomplie :
L’homme ! Aura-t-il une aube au bout de sa folie ? «