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Jeremy KOMBO

Waterloo

Je l’ai rencontré sur le pont Iéna,
Elle avait pour nom Sabrina,
Je lui ai dit « je t’aime » de suite,
Je voulais qu’elle soit mon Austerlitz.

Je suis allé certes un peu vite,
J’ai peut-être trop dépensé,
Mais à mon sens l’amour n’a point de limite,
Ni dans le temps, ni dans les deniers.

Comme de Notre-Dame nous étions tout près,
Et comme c’était le matin du deux décembre,
J’ai demandé au prêtre sans attendre,
De faire notre union sacrée.

Enfin moi le vilain qui chassait en vain,
J’ai quitté les bancs usés de l’école,
Pour un foyer, une femme, un chien,
Quelle belle victoire, semblable à Arcole.

Mais un jour par hasard,
Je la surpris avec le voisin,
Quel coup de Trafalgar,
Je ne pardonnerai rien.
J’ai quitté alors la capitale,
Retourné sur mon île natale,
Exilé loin des femmes du continent,
Qui ne m’ont jamais compris vraiment.

Quelques temps plus tard,
J’ai reçu une lettre d’elle,
Me demandant de revenir à tire-d’aile,
Et me promettant de plus jamais me faire cornard.

Petit à petit de victoire en victoire,
Je reprenais mon territoire,
Mais un jour près de Waterloo,
Je la surpris avec l’autre salaud.