Le silence
Tous les gens biens,
Les bruns, les blonds,les châtains,
Aiment le bruit vils,
De ces putains de villes.
Ils se sentent rassurés,
Mais pas tranquille,
Rassurés, par le bruit de la ville,
Qui leurs fait tout oublier.
Oublier les remords,
Oublier les visages, les corps,
Oublier les raisons, les torts,
Oublier même oui, même les morts.
Ils ont peur du silence,
Ils aiment quand ça bouge,
Qu'ils votent bleu ou rouge,
Ils aiment la patrie plus que la France.
Et moi, qui n'est jamais aimé,
Ces satanés poètes,
Qui avec un plume mal taillée,
Ce plaisent à jouer au prophète.
Et si j'aimais vraiment le silence,
J'aurai laissé cette feuille blanche,
Je me serais assis profitant de la chance,
J'aurai écouté le vent dans les branches.
Si je l'aimais vraiment,
J' aurai ouvert mon cœur,
J'aurai donné des noms aux fleurs,
Depuis bien longtemps.
Et même si de la nature,
Je n'ai pas très grande culture,
Je doit avouer que loin du bruit des villes,
Mon cœur silencieux est bien plus tranquille.
