Tu craignais quand venait le soir Qu’une ombre tapie dans le couloir Se transforme en monstre en sorcière Et t’emmène dans sa tanière Avec ton armure ton épée Tu brassais l’air dans ta chambrée A grand coups de : « vous ne m’aurez pas » Et tu t’enfouissais dans les draps.
C’est alors que tu m’appelais Pour que je vienne t’embrasser…
Comme Bayard, preux chevalier Après ton combat singulier Tu attendais l’âme sereine Que je t’adoube pour la peine Je poussais ta mèche rebelle Et sur ton front en aquarelle Dessinais trois petits baisers Aux doux pouvoirs de t’apaiser
C’est alors que tu me disais Une histoire Maman, s’il te plait…
En un coup de mots symboliques J’invoquais le pays magique L’ile ou Peter et les garçons Vivaient aventures à foisons Au lieu-dit des rêves enchantés Ou crocodiles et Père Crochet Distrayaient les enfants perdus Pour que leur nuit soit détendue
C’est alors que tu t’endormais Volant vers fée clochette… qui sait ?