Les frimas sont venus plus tôt qu’il ne fallait Leurs brouillards froids depuis, glacent mon être Des souvenirs meurtris sont à jamais fixés Aux parois de mon cœur, qui pleure à la fenêtre Cherchant ta silhouette, qui au loin s’est fondue
Il neige à tout jamais dans ma vie insipide De lourds flocons morbides maculés de regrets Entachent ma conscience de leur blancheurs livides Sépulcre, où mon esprit vers toi s’en est allé Chercher la repentance et l’amour d’autrefois
Mon âme sur le grand fleuve erre désespérée Guettant dans les ténèbres la barque de Charon Mes remords pour tribut, je les lui offrirai Pour qu’il m’emmène loin de tout, des saisons Des lilas qui fleurissent et que tu ne vois plus
Elle tombe toujours la pluie de cette ultime nuit La grisaille a banni pour toujours l’arc-en-ciel Je voudrais être morte, auprès de toi blottie Plutôt que de survivre à l’infâme querelle Qui te claqua la porte pour la dernière fois