Le paradis sur terre nous y avons réchappés Sans le faire exprès, par chance, on va dire Le hasard sans doute, qui prit de nécessité Se servit de la ruse pour nous faire réfléchir
J’imagine un instant cet éden fabuleux Des arbres, des fruits, des champs à l’infini Des cascades d’eaux claires avec un ciel si bleu Qu’il serait pernicieux d’y espérer la pluie
Oui, je vois facilement des animaux dociles Apparats exotiques qui meublent le décor Paissant ou galopant dans les prairies fertiles Copulant pour la forme et parce que c’est leur sort
La femme et l’homme tout nus, gambaderaient Se racontant des fables et pouffant de fous rires Innocents, ingénus, à peine un peu simplets Se prêtant à des jeux débiles et plats à mourir
Plus j’y pense et plus je me dis: quel courage! Il fallut à Ève pour oser braver Dieu Sans le vilain serpent, l'amour serait adage Et Adam inconnu de tous les amoureux….