Vos
poèmes

L’oiseau s’était posé au bord de la fenêtre
Il venait m’apporter des nouvelles peut-être
Des nouvelles de toi, des nouvelles de nous

L’oiseau me regardait du bord de la fenêtre
Ni trop loin, ni trop près, à deux mètres peut-être
L’air de n’avoir pas l’air, pas gêné pour un sou

Il se mit à siffler au bord de la fenêtre
Des refrains de printemps, des chants d’amour peut-être
Ne cherchait-il en moi que son propre reflet

Il a fait sa diva au bord de la fenêtre
De caprice en caprice, il a boudé peut-être
Ou m’a-t-il vraiment vu et m’a-t-il trouvé laid

Le joli chant s’est tu au bord de la fenêtre
Fier de ses petits airs, et cabotin peut-être
Il a tourné les yeux vers un autre rameau

Car les oiseaux ont peur des fenêtres ouvertes
Comme ont peur les cœurs secs de nos âmes offertes
Ah, comme les oiseaux ont des petits cerveaux !

Et prenant mon logis pour un bagne peut-être
L’oiseau s’est envolé du bord de la fenêtre