Potier, fais donc tourner l’argile ivre de vie, Toi qui as plus d’un tour, entre tes doigts agiles, Et insuffle à ton tour le mystère divin Aux rouges figurines, Afin qu’elles s’agitent et tremblent sous les cieux.
Dans le désert amer, drapé d’incertitude, Des feux lointains tremblotent, faux gardiens du Savoir, Dispensant des réponses au mystique égaré, Sous d’aveugles ténèbres.
Certains, désabusés, nieront ton existence ; D’autres, illuminés, affirmeront sans honte : “Oui, je l’ai rencontré !”.
Mais il y aura pire : D’infâmes assassins, en ton nom violeront, tueront, égorgeront, pilleront, brûleront, Enfin tortureront.
L’être de boue debout fera naître un dégoût : Tu te demanderas, si au commencement, Tu n’aurais pas joué sur un tour maléfique.
