J’ai foulé les prairies au pied des monts Sacrés Désertées des Nymphes abandonnées des Faunes Parsemées d’oliviers et sans nul crocus jaune Le vent m’a reconnu à mes seuls yeux nacrés
La Nuit désenchantée fleur de regrets sucrés Couronnée d’étoiles descendit de son trône Puis de sa compassion elle me fit aumône Me prenant par la main sur le fleuve exécré
Sur les prairies sacrées des Limniades ravies J’ai perdu mon chemin et j’ai perdu l’envie Avec l’âme endeuillée des déités d’antan
Sur la pente fleurie que j’ai en vain gravie Le parfum de naguère au Regret nous convie L’Eternité dorée est vaincue par l’instant