Un ermite vivait en retrait des cités Dont il avait blâmé l’absurde atrocité Sur son mont rocailleux le royaume des aigles Il suivait sobrement d’irréductibles règles
Se pensant protégé du tempo excité Qui rythmait l’univers plein de complexité Dans sa chaumière en pierre au toit paillé de seigle Il songeait à nos vies avec un air espiègle
Trop empli de sagesse il ne comprenait pas Qu’un quotidien spartiate était sans nul appât De la vie abolie nait la mélancolie
Ce sage s’asséchait de trop de réflexion Clos en un dédale de vaine perfection Oubliant que la vie requiert de la folie