Ce monde n’est qu’un leurre un mensonge éculé Un attrape-nigaud miroir aux alouettes De nos anciens souhaits reste une silhouette Un contour nébulaire en l’impasse acculé
Le tangible a éteint le songe strangulé, Et des vaseux devins par quelque pirouette Nous changent en dragon la simple girouette Qui rougeoie d’un éclat de sang coagulé
Tel un Bellérophon sur mon cheval céleste Vers l’Idéal je vole en un songe épuisant Un taon mord mon coursier qui de moi se déleste
Mieux qu’un plafond cendreux chargé de pluie rennaise Donnez-moi l’Aragon son soleil séduisant Je veux la Mer Ionienne et le Péloponnèse