Le doux souffle du vent murmure son sermon Fredonne à notre oreille une comptine ancienne Jadis escamotée à quelque magicienne Par un noir nautonier chantant à pleins poumons
« J’ai vu les mines d’or du bon roi Salomon Et j’ai conté fleurette aux muses parnassiennes Et j’ai reçu l’amour d’une fée tahitienne Mais rien ne vaut les mers qu’hardis nous écumons »
Des mormons marmonnant d’insipides versets M’ont servi sans prière une liqueur amère Et pour m’exorciser dressent un pieux procès
J’ai confié à la mer de mon mât d’artimon Le secret de Circé et des enfants d’Homère Or l’onde se moque de mes savants démons