Le cœur léger et pur comme source des monts Sous le portique antique aux trente cariatides J’ai songé au royaume englouti d’Atlantide A la paix disparue du sage Salomon
Ainsi le vaste Empire enfant chéri d’Amon N’a légué que du sable et des tombeaux fétides Déméter a perdu l’ultime hiérophantide Et le secret vital des fertiles limons
Un calme assourdissant a recouvert les ors Et les lieux des festins résonnent de leur vide Tous les rois reposent avec leurs vains trésors
Jamais le temps glorieux ne retourne en amont Son lent cours nous éloigne toujours des Hespérides Où le sapin frissonne et où fraie le saumon