Que viennent-ils chercher ces régiments étranges Cette vague sans fin mais affamée d’espoir L’Occident paraissant un diamant dans la fange Un Eden retrouvé un sceptre de pouvoir
Tels de vains papillons qui se brûlent les ailes A une maigre ampoule ils viennent par millions Les baleines s’échouent dans un aveugle zèle Sans qu’on sache pourquoi sans que nous le voulions
Nul ne connaît l’horreur des vastes profondeurs Dont les bancs de poissons se sont évanouis Vers un mirage froid sans aucune splendeur
Ils viennent surpeupler des eaux sans vraies ressources Qui pourtant les charment toujours les éblouit Une Californie dont s’est tarie la source
Les rois mages suivent une trompeuse étoile Qui s’étiole et s’éteint les prenant dans sa toile