Sous le goudron noir de rues en crottes de chien Coulent serpentent des cloaques odorants Sur l'asphalte bitumé glissent des gamins Rollers de vitesse enivrés de leurs élans
Silence de rue pour des roulements de roues Des musiques portables bercent l'oreille Conversations convenues pour un siècle fou Aux murs femmes nues pour objet de l'oseille
Richesses vitrines corne d'abondance Tout s'achète ou se vend dans un grand commerce Les pauvres jettent à l'encan leur errance Aux moins pauvres que la charité traverse
Les filles de joie ont disparu de la rue Qui disaient la vie que misère prostitue La bête a gagné en immonde lâcheté Hygiène et commerce belle moralité
Il n'y a plus d'échanges que de commerce D'argent frais de liquidités vite gagnés En paroles qui mordent pour mieux accrocher Langue publicité suspecte et perverse
La planète réduite a rallongé les rues Trop petites aux appétits féroces de nains Il y a des océans où coulaient des rus La rue sur la terre sans paroles d'humains.
